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Skieur Moyen Bon Skieur Très bon Skieur (+ Alpiniste parfois)


 
 
Sortie du dimanche 13 avril 2003, 1 journée
Pic de Font Negre

 
pic de font negre

Vidéo
 
 

 
le pic de campcardos
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au fond, le pic alt de coma pedrosa
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vers le carlit
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Les pics de Font Nègre sont peut être un peu trop proches du pas de la case pour attirer de prime abord les purs skieurs de randonnée à la recherche de calme et de lieux sauvages. Pourtant lorsque l'on va à leur rencontre, on se retrouve rapidement isolé de la fureur et du bruit avoisinant par des éperons rocheux bienheureusement placés sur le parcours. De plus le sommet du plus haut d'entre eux offre un panorama largement étendu (du Canigou à la pica d'Estat) pour une altitude somme toute modeste.
Une première fois, nous nous y étions rendu juste en aller-retour par le versant nord et la portella de les valletes.
Mais nous avons imaginé ensuite une balade plus intéressante, en descendant du sommet vers le sud, dans la vallée du Campcardos, pour rejoindre ensuite vers l'ouest les pentes méridionales du pic nègre d'envalira.
Ce jour là nous nous garons donc avant le poste frontière du pas de la case, et traversant la route à pieds, nous chaussons les skis sur la rive droite de l'Ariège. Nous longeons les bâtiments andorrans, mais nous sommes pourtant bien dans le département des Pyrénées orientales. Passant au-dessus de voitures piégées par la neige, et dont seul le toit émerge, nous visons le bas d'une rampe naturelle qui semble façonnée exprès pour rejoindre le petit lac du pla de la portella de les valletes. Puis du lac à la portella, la pente, nettement plus raide, est exposée au nord, et encore susceptible de nous "proposer" une avalanche. Nous passons donc avec les précautions d'usage, et après quelques lacets supplémentaires, nous accédons au flanc sud du pic de font nègre. Entre-temps, l'un d'entre nous a cassé la poutre de sa fixation et a fini cette montée à pieds. Après une réparation de fortune, elle restera opérationnelle en solidarisant butées avant et arrière par une sangle.
Il y a tout de même du vent au sommet, et après avoir fait un tour d'horizon et deviné vers l'est sud-est, la méditerranée derrière un voile de brume de chaleur, nous choisissons de faire la descente du versant sud assez tôt (il est 11h45) avant que la neige ne pourrisse.
Tout se passe bien dans le haut, puis plus bas, la neige étant de plus en plus humide comme il se doit, ceux qui sont à la peine prennent des bains, au vrai sens du terme. Ils se relèvent trempés…
La descente propose des terrains variés, avec parfois des passages assez pentus, et progressivement occupés par de petits pins. C'est dans un de ces bosquets que nous faisons la pose pour manger un morceau, et profiter du "vin du sommet" que notre compère originaire de Suisse a amené.
Des randonneurs à raquettes passent en dessous de nous dans la vallée de Campcardos, longue d'une dizaine de km assez peu pentus du village de porta au sommet du pic nègre d'Envalira (l'accès au sommet est toutefois plus raide, les raquettistes n'y accèdent sans doute pas aussi facilement) Une motoneige, en France c'est interdit, déborde de la porteille de Méranges pour une brève incursion. Elle a bien raison de ne pas s'éterniser.
Nous repartons vers la portella blanca d'andorra, dans de grands espaces déserts, tels des skieurs de fond. Le sommet apparaît bientôt et la fatigue aidant, les avis sont partagés: monter sur ce deuxième sommet ou s'enfuir par le col des isards et rentrer. On verra en cours de route… d'autant que le temps se couvre. En attendant, avançons.
Et à mesure que nous approchons l'entrain revient. Même si le vent paraît se renforcer, et les nuages s'épaissir, nous montons toujours et arrivons au sommet dans le brouillard, attendant une éclaircie. Celle ci arrive bientôt et nous laisse voir le cirque des Pessons, et la vallée de la Valira qui descend vers Andorre. Nous terminons là le maintenant fameux "vin du sommet" entamé plus tôt, et enlevons les peluches dans les rafales.
Il ne reste qu'à rejoindre le col des isards, derrière lequel un cirque aux pentes assez raides nous laissera rejoindre les pistes désertées (il est maintenant 17h) de la station du pas de la case.
La foule que nous retrouvons à l'approche de la voiture contraste avec les lieux déserts dont nous arrivons…

 

Cette sortie en résumé :
Point de départ : Le poste frontière du pas de la case. En se garant avant, on n'entre jamais en andorre, tout au long de ce parcours
les montées : 1400 m
les efforts : 6 h 00
les cartes :1:50000 haute Ariege/Andorre
TOP25 2249 OT Bourg-Madame


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Sortie du samedi 29 mars 2003, 1 journée
Pic Péric

 
Le pic Péric est un des sommets d'importance du Capcir et émerge d'un massif aux formes plutôt douces, adaptées au ski mixte (skis de fond à carres) Il sert de toile de fond au lac des Bouillouses, et domine les étangs de Camporells.
Les téléskis de Formiguères sont parfois utilisés pour rejoindre le refuge de Camporells en suivant la piste de la serra de Mauri.
Nous avions choisi pour notre part, un jour où les prévisions météo étaient les moins catastrophiques sur les PO par rapport au reste de la chaîne, de profiter de la quiétude de la vallée du galbe en partant d'Espousouille. La piste est carrossable après le hameau, et nous arrêtons la voiture devant le premier névé d'importance qui nous barre le passage. Au-delà, nous cherchons les plaques de neige pour éviter de porter les skis, et cherchons rapidement à passer le torrent pour profiter du versant nord forcément mieux enneigé. Une étroite passerelle nous donne cette possibilité avant le pont dels plan de l'orriet. Nous continuons en suivant les méandres de la rivière, jusqu'à la jaca de la llosa. Le plafond de nuages bas nous persuade de continuer pour passer sur le flanc ouest du pic de la montagnette, où l'orientation nous promet d'être plus facile avec notre carte au 50 000ème.
Lorsque nous parvenons sur le plateau des étangs, les nuages épars ne laissent entrevoir qu'une partie du paysage, mais on se rend vite compte de la platitude de l'endroit. Une séance de ski nordique nous permet d'arriver au refuge, déjà occupé par une vingtaine de skieurs que nous avons vu descendre de la serra de Mauri. Sans doute une collective d'un club qui mêle des skieurs de tous âges. Nous ne nous mêlons pas à tout ce monde, et faisons la pause à proximité, en espérant qu'ils ne visent pas tous aussi le Péric.
Nous sommes rassurés lorsque nous nous remettons tous en route, car ils se dirigent vers le vallon par lequel nous sommes montés. Nous reprenons quant à nous vers le versant nord du pic qui paraît étonnamment raide au milieu de ce paysage plat.
Après avoir décidé de la ligne que nous prendrons pour rejoindre le col entre le petit et le grand Péric, nous nous attaquons à ces pentes qui se redressent effectivement tellement que nous devrons laisser les skis à mi-hauteur étant donné aussi la qualité de la neige plutôt humide, sur une croûte beaucoup plus dure.
Nous finissons, crampons aidant, par arriver au col, dans les nuées. Les deux sommets sont pris dans les nuages, alors comme pendant que nous attendons l'éclaircie, la neige ne s'améliore pas, nous finissons par laisser tomber l'espoir de monter au sommet profiter du paysage.
La descente jusqu'aux skis est prudente car la neige botte sous les crampons, faisant des sabots qui rendent les pointes inefficaces, alors que nous passons au-dessus d'affleurements rocheux.
Planches aux pieds, cela va nettement mieux, et nous rejoignons rapidement le col sud du pic de la montagnette. De là la descente continue sans trop de questions, tant nous ressentons que de toute manière, l'arrivée, c'est en bas. La neige est de plus en plus pourrie à mesure que nous approchons du torrent, mais il n'y a là rien que de très normal.
Une passerelle de fortune, faite de rondins attachés ensemble posés entre les deux berges, nous permet de rejoindre la piste sur le versant sud de la vallée. Il y a peut être moins de neige, mais aussi moins de méandres de la rivière à suivre. Autant de fatigue en moins pour le retour. Nous passons de névé en névé, tantôt à skis, tantôt à pieds, jusqu'au moment où les skis finiront sur le sac. Nous croisons des gens en kaki, pêcheurs ou chasseurs, sans besoin d'un mot, ils nous signifient notre retour dans la vallée.

 

Cette sortie en résumé :
Point de départ : Le hameau d'Espousouille ou la station de Formiguères, Pyrénées Orientales
les montées : 1310 m
les efforts : 6 h 00
les cartes :1:50000 Cerdagne/Capcir

D'Espousouille, suivre la vallée du Galbe vers l'ouest jusqu'à la Jaca de la Llosa. On est alors au départ d'un vallon qui s'ouvre vers le sud et mène directement vers un col donnant sur les estanys de Camporeils. Mais le vallon suivant est moins raide, et pose moins de problème d'orientation, notamment par mauvaise visibilité.
Choisir donc l'un des deux. 
On peut aussi arriver à Camporeils en utilisant les remontées de la station de Formiguères, et en suivant ensuite la piste (ça monte!) de la serra de Mauri.
Arrivé aux estanys, se diriger vers l'arête nord-est du petit Péric, pour arriver au pied du versant nord du massif des Péric. Monter au col entre les deux Péric (la pente est ici plus raide) et soit suivre l'arête vers le petit (vers l'est) soit passer sur le versant sud pour finir de profiter de la neige encore un peu, puis finalement rejoindre l'arête avant d'aboutir au sommet du grand.
Descente par le même itinéraire.


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Sortie du dimanche 27 décembre 1998, 2 jours
Canigou

 
pour ceux qui connaissent, c'est bien le pech de bugarach qui émerge
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la fin des pyrénées
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le chalet des cortalets se cache dans le bois
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au sommet, vers le puig dels très vents
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le temps sur le massif (webcam du conseil général 66)

ces images en diaporama
 
 
Je sais! ça fait un peu loin! mais c'était pendant les vacances de noël, nous avions envisagé de faire un raid (en Cerdagne). Impossible d'avoir plus de trois jours de beau temps d'affilée sur le massif. Alors que vers la cote méditerranéenne, (comme souvent par flux d'ouest) ça semblait un peu plus calme. Et puis le Canigou, c'est un peu un mythe!
(d'accord, c'était surtout un mythe pour les navigateurs antiques, mais il a tout de même longtemps passé pour le plus haut sommet des Pyrénées, et même de nos jours, j'ai entendu un journaliste parisien sortir cette ânerie, propre à choquer tous les pyrénéistes -le Canigou plus haut sommet des Pyrénées-, dans un documentaire sur les mirages: il arrive en effet que l'on voie le Canigou de Marseille, alors qu'en suivant une ligne droite, les rayons lumineux passeraient, au plus profond, à 120m sous l'eau, au large des saintes-maries de la mer)
Bref, voilà une bonne raison d'aller s'y frotter. Enfin si vous passez la majeure partie de vos randonnées vers le centre de la chaîne (comme moi) le dépaysement est assuré.
Nous pensions bivouaquer plutôt que d'utiliser le chalet des cortalets, beaucoup trop civilisé (fréquenté ?) pour nous. Mais en cours de montée nous avons rencontré une petite cabane sympathique qui nous tendait les bras. nous y avons tenu à quatre sans être trop serrés, et de plus elle se situe peu après la sortie de la forêt (vers 2000m), dans un endroit dégagé qui laisse apercevoir le pech de bugarach.
Nous étions équipés de matériel alpin, mais celui ci ne s'avère utile que dans de rares et courtes montées entre le chalet des cortalets et le pic Joffre. Pour le reste l'itinéraire se fait surtout en traversée jusqu'à proximité du sommet, ou sur des pistes forestières. Les skis nordiques me semblent donc plus indiqués du fait du gain de poids qu'ils assurent lors du portage toujours possible malgré les pistes (une zone de neige fondue et regelée, située dans une zone a l'ombre, nous a obligé à laisser les voitures assez bas). Ces skis sont également très indiqués pour les montées par les pistes forestières enneigées, ils laissent le pied se dérouler plus naturellement, apportant une souplesse et donc un confort certain. Il faut garder à l'esprit que la fin de l'itinéraire entre le pic Joffre et le sommet est rarement enneigé car très venté. Les passages raides sont donc très rares.
Au sommet la vue est très inhabituelle, ne serait-ce que parce que l'on voit la mer, skis aux pieds. mais le paysage dans son ensemble (méditerranéen) est aussi très différent de celui que l'on rencontre dans les Pyrénées centrales.
C'est une sortie dont nous gardons un très bon souvenir. Il est vrai que la longueur du trajet, par rapport à nos habitudes, le réserve aux périodes de vacances plus qu'aux week-end 'normaux'.

 

Cette sortie en résumé :
Point de départ : La piste du chalet des Cortalets est praticable avec une voiture ordinaire. Elle démarre vers 800m, entre les villages de Taurinya et Fillols (Pyrénées Orientales) L'altitude de départ dépend de l'enneigement
les montées : 1900 m
les efforts : 12 h 00
les cartes :1:50000 Canigou
TOP25 2349 ET Canigou

Du chalet des Cortalets (2154m) monter au Pic Joffre (2362m) puis suivre l'arrête, pas toujours bien enneigée, jusqu'au Canigou (2784m)
Descente par le même itinéraire.


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Sortie du dimanche 18 janvier 1998, 1 journée
Puigmal

 
le Puigmal d'Err
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au passage de la Tosa del pas dels Lladres
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vers puigcerda, au pied de la sierra de cadi
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le temps sur le massif (webcam de la chaine météo)

ces images en diaporama
 
 
Depuis Toulouse, le Puigmal représente déjà un trajet relativement long. Aussi le groupe, qui avait trouvé moyen de s'héberger à proximité, s'était retrouvé à Ax les thermes à 6h30. à cette date, les autres massifs pyrénéens avaient du mal à nous attirer, faute de neige.
Nous sommes arrivés à la station de ski d'Err Puigmal alors que le jour se levait à peine, évitant ainsi de remonter le flux des pistards dont nous utilisions pour une part l'itinéraire (La réglementation ne vous autorise, comme skieur de randonnée, qu'à traverser les pistes de ski. Normalement vous ne pouvez suivre un de ces tracés. Donc en cas de collision avec un skieur débutant, vous serez responsable à priori, comme obstacle mobile)
Puis nous restons dans le thalweg que la piste quitte enfin, et nous remontons directement vers la Tosa del pas dels Lladres, sur la crête frontière. Nous avons alors de très belles vues sur les massifs espagnols baignés de brumes matinales, qui se terminent vers l'est en laissant deviner la méditerranée.
A mesure que nous parcourons cette arête vers le sommet, le vent se lève. Toute cette partie a été facile, mais sous le sommet, les choses se compliquent. La pente se redresse nettement, et se couvre ça et là de plaques de glace, dont le maillage se resserre à l'approche de la fin. Certains sont obligés, près du but, de passer les skis sur le sac et de sortir les crampons. Les plus acrobates (ou les plus flemmards, ou encore les plus casse-toi-la-gueule-en-ski ?) s'en sortent jusqu'à la fin avec les couteaux à glace, au prix de conversions funambulesques, et au risque de tout redescendre avant l'heure prévue.
Pendant ce temps, le vent a encore forci au sommet. Heureusement celui ci offre quelques abris par ses formes plus ou moins accidentées, ce qui nous permet d'éviter la précipitation pour redescendre. On ne peut se tromper, il s'agit bien d'un sommet catalan. La bannière sang et or est de rigueur, et la fréquentation ce jour là est dans une large majorité de langue espagnole (je vous laisse deviner l'ambiance, avec les interpellations couvertes par le vent)
Nous redescendons le versant ouest en tirant un peu vers le petit Puigmal de Segre pour trouver des pentes un peu plus sud, par le froid qu'il fait. La neige, très ventée, est cartonnée et certains tombent dans les chausse-trapes qu'elle tend parfois. Mais tout cela se passe dans la bonne humeur.
Après un parcours seuls dans le thalweg de la Ribera d'Err, nous retrouvons notre piste du matin, maintenant encombrée des skieurs de la station. Cette fois, ils vont dans le même sens que nous, ça réduit les risques de collision.

 

Cette sortie en résumé :
Point de départ : Parking de la Station de ski d'Err-Puigmal (1832m) Pyrénées Orientales
les montées : 1080 m
les efforts : 5 h 00
les cartes :1:50000 Cerdagne/Capcir
TOP25 2250 ET Mont-Louis

Suivre la route (piste de ski en hiver, d'ou l'intérêt de partir assez tot pour eviter de croiser tous les pistards qui vont dans l'autre sens) jusqu'au 4eme virage.
Monter alors vers la Tosa dels pas dels Lladres si on veut passer par les crêtes, et profiter ainsi pendant toute la fin de la montée, des paysages très contratés qu'offre l'Espagne à vos pieds.
Suivre alors la crête, très large,jusqu'au pied de la pyramide sommitale. Traverser sous cette face pour l'attaquer par son coté nord. On parvient rapidement au sommet (2910m).
On peut aussi choisir de monter directement au sommet, sans passer par les crêtes : quitter alors la piste dès le premier virage, suivre le ruisseau de la ribera d'Err et remonter directement la face ouest jusqu'au sommet.
Cette course est à éviter les jours de tramontane, car demeurer au sommet est alors une punition.
Quel que soit votre itinéraire de montée, la descente directe par la face ouest est bien sur la meilleure solution pour les skieurs.


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Sortie du samedi 08 février 1997, 2 jours
pedros et carlit, couloirs O

 
la vidéo des deux jours
le couloir O du pedros (vidéo .avi 1,66Mo)

Vidéos
 
 

 
Le versant O du pédros. ici on attend encore la neige
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cette fois c'est bon ! entre lanoux et carlit dans le couloir O du carlit
le couloir O du carlit le temps sur le massif (webcam du conseil général 66)

ces images en diaporama
 
 
Un week end orienté vers les couloirs. A force de venir faire des traversées, des sorties débutants et des tentatives de raid dans le coin, il y a des couloirs qui attirent l'œil, même si on en parle peu dans les couloirs de l'UPS. Et on finit par se persuader de venir spécialement pour eux, pas comme ceux qu'on regarde une fois, comme ça au cours d'un raid, mais qu'on ne viendra jamais parcourir.
Ces deux là, quand on va à la Coume d'Or, on ne voit qu'eux. Il y a celui du Pedros devant lequel on débouche en arrivant à la portella de la coma d'en garcie. Cette face du Pedros n'est que couloirs, certes, mais le central semble toujours valoir la peine. Les autres paraissent un peu étroits, et finissent pour la plupart par des passages plutôt rocheux. Et il y a celui du Carlit. Le Carlit! En arrivant au sommet de la Coume d'Or, il occupe quasiment tout le paysage. Son couloir O est sur le parcours de la trace catalane, qui l'emprunte à la montée.
A un moment où l'enneigement nous paraissait favorable, nous sommes donc partis pour le col du puymorens. Arrivés à la portella de la coma d'en garcie, nous laissons la voie normale de la Coume d'Or, pour descendre au pied du Pedros. Tout ce versant est encore à l'ombre, et la neige est cartonnée, irrégulière, soufflée par le vent pour former des barcanes. Plutôt désagréable tout ça.
Au pied du couloir, nous vidons les sacs de tout superflu (matériel de bivouac pour ce soir) que nous laissons dans des sacs poubelle entre quelques rochers. Il ne reste plus qu'à arriver là haut, entre les deux sommets du puig Pédros (le nom varie suivant les cartes).
Nous en profitons bien sûr pour aller sur ses deux pointes sommitales. Celle située au nord est la moins élevée mais la plus facile d'accès (hasard !). L'autre demande quelques précautions et le 'pied sûr' sur un passage raide et plus ou moins englacé.
De retour au couloir pour la descente, la neige est irrégulière, non transformée, rarement agréable. Mais c'est encore le plein hiver, donc pas la saison pour descendre les couloirs. Nous n'avons que ce que nous cherchons. Malgré tout, une fois au pied, nous sommes enthousiastes, (comme toujours quand on se relâche après un moment de concentration).
Mais le week end n'est pas terminé. Il nous faut récupérer nos affaires, et repartir vers le Carlit. La journée est avancée. La neige très humide nous porte peu pour passer la portella roja, dont l'accès est bien raide à notre goût après les efforts déjà fournis. Nous l'atteignons enfin vers 17h. il faut encore descendre vers le lanoux, et le traverser pour chercher une cabane de l'autre coté. Il est suffisamment glacé pour passer dessus ce jour là (ça n'est pas une règle) heureusement car le jour baisse quand nous y arrivons. Le Lanoux traversé en 4° vitesse, nous cherchons la cabane isolée indiquée par la carte. Nous la trouvons à la nuit tombante (ouf). Elle n'a pas de porte mais une tôle ondulée que l'on appuie sur le mur pour tenter de minimiser les courants d'air. L'atmosphère y est humide, et un pilier au centre de l'unique pièce réduit l'espace disponible. Il y a à peine la place pour nous deux. Nous passons une nuit glaciale dans le courant d'air de la porte.
Le lendemain, nouveau lever à 6h pour repartir pour le Carlit. Le doute le plus épais plane. On ne va jamais y arriver, autant rester couchés. Et puis nous partons tout de même, on verra bien jusqu'où nous irons. Au cours de la montée, les doutes reviennent toujours. Le puig Castel Isard nous tente. Il semble tellement moins haut que le Carlit. Et finalement comme d'habitude, on finit par y arriver. Il y a déjà du monde au sommet. Nous jouissons de la vue vers le Canigou ce qui nous donne d'ailleurs la confirmation que c'est bien lui qu'on voit depuis le Montmalus en Andorre, ou depuis la Coume d'Or. Un doute de plus est levé. Nous en profitons aussi pour essayer de voir l'itinéraire de retour au col de Puymorens, car nous voulons évidemment éviter de repasser par le vallon d'en garcie (bonjour les remontées). Vu d'ici, la piste du cortal rousso (que nous ne connaissons que sur la carte) semble enneigée, on tentera le coup.
Le couloir du Carlit est particulier: il n'est pas droit mais décrit un S. au départ on a donc l'impression qu'une chute se terminerait sur ce tremplin donnant on ne sait sur quoi, au lieu de prendre la courbe à droite.
Après le couloir, le reste de la descente est une aimable balade entre les rares pins, jusqu'à la cabane. Après une pause casse croûte et partage d'impressions, nous récupérons nos affaires, et direction la portella de Lanos. Cette dernière montée est interminable. A nouveau nous y arrivons vers 17h. nouvelle balade agréable dans ce vallon de cortal rousso que nous découvrons. La piste qui suit s'avèrera effectivement enneigée jusqu'au col de puymorens: soulagement malgré quelques nécessaires poussées sur les bâtons.
Au total une sortie tout de même assez physique surtout par sa longueur. Sachez avec qui vous partez la faire. Et si vous cherchez quelqu'un, je vous recommande Gilles... qui a beaucoup progressé depuis.

 

Cette sortie en résumé :
Point de départ : Col de Puymorens (1904m), Pyrénées Orientales
les montées : 1700 m
les efforts : 18 h 00
les cartes :1:50000 Cerdagne/Capcir
TOP25 2249 OT Bourg-Madame

Remonter le vallon de la Coma d'en Garcie désespément plat au départ, pour passer la Portella de la Coma d'en Garcie (2534m).
De là redescendre en traversant au mieux pour arriver au pied du couloir O du Puig Pedros. Vider les sacs de tout le superflu avant de monter puis de redescendre le couloir.
Après avoir récupéré vos affaires, remonter vers la Portella Roja (2700m) si l'heure n'est pas trop tardive (la neige pas trop pleine d'eau). Il faut savoir que la pente derriere est à 50Ý sur une dizaine de m, et que vous avez de nouveau le sac plein (plus la fatigue) 
Si cela fait trop, soit passer par le Pic de la Coume d'Or (2826m, sommet tres intéressant) ou si c'est devenu trop haut, redescendre vers la cabane ou le refuge des Bésines, mais envisager autre chose que le Carlit le lendemain.
Si vous êtes toujours là descendre dormir à l'étang de lanoux (cabane ouverte dans la corne sud-est du lac)
Le lendemain, suivre l'itinéraire skieur de la carte, (celui au sud) jusqu'au Carlit (2921m, vue sur la cerdagne, le Madres, le Canigou), et descendre par le même itinéraire (le couloir décrit un S, ne pas louper le virage vers la droite)
De retour au bord du lac (2213m), partir vers la Portella de lanos (2468m), et redescendre vers le Cortal Rosso, jusqu'à la cote 2144. Rester ensuite sur l'itinéraire de la HRP jusqu'au Col Du Puymorens (la piste sur ce tronçon garde la neige plus longtemps que les pentes au dessus et au dessous, et on y pousse pas trop sur les batons, finalement)


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les sorties prévues les idées de courses pratique du raid webcams rechercher index

 
 

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randos à ski à partir du refuge Estany Long
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Auteur: D.Monniot
Date: jeudi 26 mars 2009 à 11h52
pouvez- vous me donner des idées de rando à ski , deniv 1000 a1500m à partir d' estany long ; j' y serai 2 jours mi-avril
merci
--
d.monniot


Re: randos à ski à partir du refuge Estany Long
Répondre
Auteur: hervé
Date: vendredi 27 mars 2009 à 17h26

Dans les Encantats donc?
Le pic de Subenulls est un peu le must du coin, mais la fin est raide. Après tu as le pic de Contraix ou le tuc de Colomers, mais pas de sommet skis aux pieds. il faut être à l'aise en grosses dans le mixte. Et puis il y a le tuc de Ratera accessible à skis, mais de ce refuge, ça commence à faire loin...
--
quand on ne peut rallonger la vie...


recherche partenaire
Répondre
Auteur: francois
Date: jeudi 19 mars 2009 à 13h59
Bonjour je fais beaucoup d'activité en montagne comme la randonnée ou le ski de rando et un peux d'escalade .

Je m'occupe de l'entretien des refuges et cabanes dans les PO.

Je cherche quelqu'un pour me faire découvrir l'alpinisme.
j'habite dans l'Aude et je vais plutôt dans les PO et
L ARIÈGE .

Je laisse mon MAIL si cela intéresse quelqu'un j'ai 29 ans et je suis en bonne condition physique .

fran********guariguenc@wanadoo.fr
--
FRANCOIS


Découverte Pyrénées
Répondre
Auteur: Benjamin
Date: jeudi 12 février 2009 à 09h07
Bonjour,

Je suis dijonnais et je serai à Ax Les Termes la semaine prochaine.

Je voudrais faire découvrir cette activité de ski-alpinisme à qqs copains, si les conditions le permettent bien sur!
Que me conseillerez-vous comme sortie dans les +1000 dans ce coin là? Et y a t-il des spécificités au niveau sécurité dans les Pyrénées?


Merci d'avance
:)


Re: Découverte Pyrénées
Répondre
Auteur: hervé
Date: samedi 21 février 2009 à 01h04

j'étais en vacances la semaine dernière (je passe pas mon temps devant l'ordinateur, c'est juste un outil pour organiser mes propres sorties)
à brule pourpoint il me vient les pics de font nègre à proximité de l'Andorre, le pic de coume d'or, le pic dels pedrons et le pic de la mine.
quand on ne veut pas s'éloigner d'Ax, les sommets sont moins pour débutants.
spécificités ? la neige reste la neige, mais dans les pyrénées elle transforme en général assez vite, sous l'influence des vents d'ouest.
bon séjour
--
quand on ne peut rallonger la vie...


sorties en semaine
Répondre
Auteur: herve
Date: dimanche 25 novembre 2007 à 22h35
Comme chaque saison, je propose à ceux qui ont des dispos en semaine d en profiter à la neige (sauvage)
--
...il faut la rendre plus intense


montségu, vallée blanche
Répondre
Auteur: hervé
Date: dimanche 05 février 2006 à 20h10
on revient d'une sortie débutants au montségu:
l'itinéraire de la vallée blanche était balisé, damé, et interdit aux randonneurs.
maintenant pour être tranquille il ne reste qu'à y aller en tout début de saison, avant que la station n'ouvre.
sinon neige poudreuse sur les versants nord, belle descente
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quand on ne peut rallonger la vie...


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